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Découvrir, apprécier, revoir

23 janvier 2007

D'une rive à l'autre : le pont transbordeur

Au début du XXème siècle, à l’époque où Nantes était encore une ville traversée par l’eau de toutes parts, un pont transbordeur vit le jour…


Le pont transbordeur de Nantes

Le pont transbordeur, construit en 1903 à Nantes

Qu'est-ce-qu'un transbordeur ?

Un transbordeur est une installation qui à la manière d'un pont relie les deux bords d'un canal ou encore d'un fleuve pour transporter marchandises ou passagers dans une nacelle suspendue à un chariot roulant. Si le premier pont transbordeur a été construit au début du XXème siècle en Espagne, celui de Nantes a été inauguré en fin d'année 1903. Il permettait de relier le quai de la Fosse à la Prairie au Duc en enjambant la Loire au niveau de l'actuel pont Anne de Bretagne qui l'a remplacé. Ferdinand Arnodin, l'architecte à qui l'on doit la construction de la moitié des ponts transbordeurs recensés dans le monde (une vingtaine), l'a constitué de pylônes culminant à de plus de 75 mètres de hauteur et d'une travée centrale longue de 35 mètres. La nacelle animée par un moteur électrique allait et venait suspendue à 50 mètres au-dessus de la Loire, ce qui laissait la possibilité aux bateaux à voile de passer en dessous.

5 centimes la traversée

La traversée d'une rive à l'autre par le pont transbordeur durait environ deux minutes. Pour l'emprunter, il en coûtait 5 centimes aux nantais. Pour passer leurs animaux, ils devaient payer 5 à 10 centimes, pour leurs charrettes, 10 à 25 centimes et pour leurs automobiles, la traversée était fixée à 1 franc. De 1903 à 1958, dates de son existence, le pont transbordeur de Nantes comptabilisa plus de 10000 traversées.

Le pont  transbordeur de Nantes

Le pont transbordeur reliait le quai de la Fosse à la Prairie au Duc.

Le pont  transbordeur de Nantes

Après sa destruction, il a été remplacé par le pont Anne de Bretagne.

1958 : La destruction

Epargné par les bombardements de 1943, le pont transbordeur ne résistera néanmoins pas à l'évolution de la vie nantaise. En 1958, parce que son utilité devenait moindre, il fut détruit. Fait exceptionnel, il est néanmoins toujours possible aujourd'hui de retrouver les marques de son existence. Quelques éléments de la base de ses pylônes sont en effet encore visibles de chaque côté des rives de la Loire où il était implanté. Des traces qui ont survécu au passé et qui permettent de réchauffer le cœur des nantais, pour la plupart encore très nostalgiques de ce pont transbordeur, symbole fort de l'ancienne activité maritime de la ville.

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13 novembre 2006

Les dunes de France, les plages en toute saison

© L'Internaute Magazine / Philippe Pineau

Au sens strict, le terme "dune" désigne un relief de sable dessiné par le vent. Son origine se trouve dans le mot germanique "dun", signifiant "colline". Par extension, il renvoie également aux végétaux originaux que l'on peut admirer chaque saison sur les littoraux. Liseron des sables, bourrache, raisin de mer, arméries ou encore immortelle des dunes font partie de la flore caractéristique du paysage dunaire. Les dunes sont également des espaces fragiles qu'il convient de protéger. Elles abritent des espèces animales, notamment des insectes, comme le psammodrome des sables, sur le littoral languedocien.

La dune du Pyla, située sur le littoral girondin, est la plus élevée d’Europe avec près de 115 mètres au-dessus de la mer. Les Landes sont également très réputées pour la beauté de leurs paysages dunaires. Atlantique ou Méditerranée, les dunes de France témoignent d'une diversité spectaculaire, à l'image de notre pays.

1 novembre 2006

Ballade à Paris

25 octobre 2006

Le miel des toits parisiens...

Des abeilles très parisiennes

L'idée d'installer des ruches sur le toit de son hôtel est venue à la propriétaire de l'Eiffel Park lors de vacances dans un gîte rural, où elle apprend l'existence de ruchers dans la capitale.

Les reines zélées de la capitale Photo © Maxence Boyer

Elle entre alors en contact avec Michèle et Armand, deux apiculteurs amateurs parisiens, qui ont déjà six ruches dans leur appartement du XIIIe arrondissement.

En mai 2006, 3 ruches sont installées au 5e étage de l'hôtel, et, mi-septembre, les 180 000 ouvrières livrent leur trésor : près de 100 kg de miel.

Les ruches de Paris

Les ruchers, à Paris, ne sont pas une nouveauté. Depuis le XIXe siècle, la capitale en compte en effet plusieurs. Les populations rurales, fraîchement arrivées en ville, pouvaient entretenir des ruches près des habitations. Aujourd'hui, on compte encore quelques essaims d'abeilles dans la capitale. Le jardin du Luxembourg abrite une vingtaine de ruches, et le toit de l'Opéra Garnier en accueille aussi quelques unes.

26 septembre 2006

Paris, capitale économique de l'Europe ?

En dépassant Londres, Paris devient la métropole la plus attractive d’Europe. Qualité de vie et main-d'œuvre qualifiée sont ses principaux atouts.

Cette année, la région Ile-de-France a dépassé le Grand Londres et se hisse en tête du classement européen pour le nombre d'implantations d'entreprises attirées. Bilan de l'année 2005 : Paris est la seule métropole européenne à progresser à la fois dans les secteurs tertiaires et industriels (source : Ernst & Young, juin 2006).
Au total, près de 6 000 emplois ont été créés par les investisseurs étrangers, soit plus que Londres et Barcelone réunis.

 

Le siège des plus grandes compagnies internationales

Selon le dernier classement du magazine Fortune, parmi les 500 plus importantes compagnies du monde, 27 sont implantées à Paris. La capitale française se place donc juste après Tokyo (52), mais devant New York (24), Londres (23) et Pékin (15) (source : Global 500, Fortune, juillet 2006). Si le développement économique ne se résume pas aux sièges sociaux, ce classement est de bon augure et encourage les entreprises à s'installer à Paris.

 

Paris est la ville préférée des chefs d'entreprises pour la qualité des conditions de vie. Photo © Cécile Debise/L'Internaute Magazine

Paris, je t'aime

Depuis quelques années, les chefs d'entreprises étrangers ont un faible pour Paris. Une tendance confirmée par l'étude réalisée par Ipsos auprès de 500 décideurs européens : l'Ile-de-France est de mieux en mieux perçue par les chefs d'entreprises, et la majorité d'entre eux plébiscitent Paris pour la qualité de ses conditions de vie et des transports intérieurs.
La qualité de vie, des transports en commun et la main-d'œuvre disponible sont d'importants atouts pour la région, appuyés par le sentiment d'une nouvelle vitalité économique, sociale et culturelle.

 

Un développement accéléré

Le futur terminal S3 de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle Image © ADP

Au cours des prochaines années, les avantages de la région seront renforcés par la mise en œuvre de grands programmes. Outre le développement de pôles de compétitivité, la création de la ligne "Charles-de-Gaulle Express", qui reliera Roissy au centre de Paris (début des travaux en 2008), et l'extension du parc immobilier de La Défense, premier quartier d'affaires d'Europe, sont les principaux grands projets. Le plan de relance pour le quartier d'affaires de Paris se concrétise par "la construction de 850 000 m² de bureaux et de logements nouveaux, dont un grand projet architectural qui pourrait être une très grande tour d'environ 400 m de haut", annonce Bernard Bled, directeur de l'Etablissement public pour l'aménagement de La Défense . On peut ajouter à ces projets la création d'un grand pôle universitaire dans l'est parisien et la mise en service du tramway des Maréchaux.

 

Paris se lance dans la course

Si pendant des décennies, les acteurs économiques et politiques français ont milité pour un ralentissement du développement parisien au profit de grandes métropoles régionales, aujourd'hui la compétitivité se joue au niveau européen, voire international. "Renforcer Paris, c'est renforcer la France dans la compétitivité européenne", précise Christian Sautter. L'Ile-de-France, première région économique d'Europe, se dessine un avenir prometteur. Et pourrait même devenir la première place financière de la zone euro : la réussite d'Euronext est incontestable, et son rapprochement avec le New York Stock exchange (NYSE) lui permet de jouer dans la cour internationale.

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26 août 2006

La tour de l'horloge à Issoire (Puy-de-Dôme)

Véritable symbole de l'époque Renaissance, la Tour de l'Horloge d'Issoire continue sa mutation. Depuis 1999, cet édifice qui possède le plus beau pont de vue sur la ville d'Issoire propose un scénovision consacré à la vie d'Austremoine Tyssandier, enfant d'Issoire parti à la conquête du monde.

Trois espaces scéniques racontent son histoire et celle de la Renaissance : l'atelier de Jean Le Fier dédié en partie à l'astronomie ; le repaire de Han l'Écorcheur qui dissèque afin de mieux comprendre le corps humain, et enfin le grand voyage vers les Amériques. Au fil de la visite, les décors prennent vie éveillant la curiosité des spectateurs. Les objets s'animent, les lumières se tamisent aux sons d'une voix grave qui décrit les aventures de ce jeune héros.

Le beffroi de la Tour (le plus haut du canton) donne accès à un panorama (à 360°) exceptionnel sur les Pays d'Issoire, le Massif du Sancy et le Livradois. Symbole de l'époque Renaissance, la réhabilitation de cet édifice unique en son genre s'inscrit dans un plan de relance et de rénovation du centre ville d'Issoire. Située au coeur de la cité, la Tour de l'Horloge se trouve seulement à quelques centaines de mètres de la splendide abbatiale romane Sainte-Austremoine.

En 2002, la Municipalité d'Issoire a choisi de développer le concept proposé en vue d'améliorer certains aspects de la visite : elle a décidé de réhabiliter l'ancien bâtiment jouxtant la Tour de l'Horloge afin d'en faire un pôle de référence et d'attraction consacré à la Renaissance. Ainsi, agrandie d'un amphithéâtre pouvant accueillir 52 personnes et équipé d'un grand écran ; d'une cour intérieure consacrée aux expositions temporaires, bordée par plusieurs écrans plats ; d'une salle pédagogique entièrement équipée en multimédia pour les scolaires ; d'une bibliothèque et d'une boutique spécialisée dans la Renaissance, la Tour de l'Horloge entend offrir au public une visite particulièrement interactive.

Aujourd'hui, les visiteurs prennent tout d'abord place dans l'amphithéâtre en gradins de 52 places, et sont emportés par un film inédit d'une quinzaine de minutes présentant les répercussions de la Renaissance pour la région Auvergne, replaçant la région dans un contexte historique, artistique et économique. Ce film est complété par huit documentaires de trois minutes évoquant les principaux bouleversements engendrés par la Renaissance : l'imprimerie, les grands voyages, les sciences, les modes d'alimentation, la religion, la référence à l'Antiquité sont les thèmes évoqués. Un portrait de François I er complète cette série de reportages.

Par ailleurs, un travail préparatoire à l'accueil des élèves et des enseignants a été effectué, un espace de réflexion et de recherche exclusivement réservé aux scolaires ayant vu le jour : les élèves de maternelle pourront ainsi découvrir pourquoi les robes de mariée étaient rouges durant la période Renaissance, tandis que ceux de Terminale s'interrogeront sur la signification du rouge en comparant l'importance de cette couleur d'une époque à l'autre. Les enseignants ont donc la possibilité de travailler avec leurs élèves sur cette période faste de l'Histoire au coeur de la Tour de l'Horloge, pouvant même faire appel au service pédagogique de la tour qui préparera des dossiers thématiques en fonction du niveau et des sujets étudiés par les différentes classes.

26 août 2006

Culture du CITRONNIER en Provence

Une des plus belles parures de la Côte d'Azur, c'est sans contredit celle des fruits d'or, oranges et citrons, qui font l'admiration de l'étranger et qui en toute saison resplendissent aux branches des vergers. L'olivier baigne toutes les côtes méditerranéennes ; il s' avance fort loin dans les terres et s' élève jusqu'à des altitudes moyennes ; il ne craint pas les gelées lorsqu'elles ne dépassent pas cinq degrés au- dessous de zéro.

Plus délicat, l'oranger est confiné au Nord sur une étroite bande de terre qui contourne le golfe de Gênes - avec quelques intermittences - depuis les monts des Maures jusqu'à la Spezia. Il ne reparaît que bien plus au Sud, dans la campagne de Naples . Mais, l' écran lointain des Alpes ne suffit pas au citronnier. Il lui faut une protection immédiate contre les vents du Nord, et il ne peut vivre que dans les endroits abrités. La moindre gelée lui est fatale.

Le port de Menton
Sur le littoral français , on le cultive dans la baie de Villefranche, à Beaulieu, à Roquebrune. Mais dans toutes ces localités, le terrain propice est très restreint. Au contraire, Menton est le grand centre de la culture du citronnier. Là aboutissent plusieurs torrents, qui descendent de hautes montagnes assez voisines de la mer. Leurs vallées étroites, très abritées, sont particulièrement propres à cette culture.
Le climat de Menton est tempéré, sans excessives chaleurs l'été, sans froids l'hiver. Les gelées y sont exceptionnelles.

En passant sur le territoire italien , le citronnier se rencontre encore, jusqu'aux environs de San Remo , dans quelques vallées, surtout auprès de Bordighera. Tous les citrons sont envoyés à Menton, qui est le centre d'exportation de la région . Passé San Remo, il faut aller jusqu'en Sicile pour trouver un autre climat aussi favorable à cette culture. Le citronnier ne vient ni à Cannes , ni à Nice , ni à Gênes, ni à Pise, ni à Rome , ni même à Naples, régions plus exposées aux vents froids et aux gelées d'hiver. Encore la Sicile est elle moins privilégiée que Menton, car le citronnier produit seulement pendant une saison qui commence en septembre et finit en mars. Pendant tout l'été, les arbres ne conservent que très peu de fruits, parce que la chaleur est trop forte.

Il existe cependant une espèce de citronnier qui prospère sur un plus vaste territoire, et qu'on peut cultiver partout où vient l'oranger : c'est le citronnier sauvage, ou citronnier amer, nettement différent de l'arbre producteur de fruits qui est originairement greffé. Ce citronnier est cultivé pour sa fleur . On le rencontre en grande quantité dans les environs de Cannes et de Grasse, qui sont les principaux centres manufacturiers de la parfumerie . Plus à l'est, la culture de cet arbre diminue, car les prix de la fleur se sont fort avilis et sont descendus jusqu'à trente centimes le kilogramme, ce qui est à peine suffisant pour rémunérer des seuls frais de la cueillette.

Le citron amer ne ressemble nullement au citron. Il a plutôt l'aspect d'une orange de petite taille, et les étrangers qui viennent pour la première fois dans le Midi ne manquent pas de faire la confusion. Une des « brimades » favorites des habitants de Menton consiste à emmener le Parisien novice dans leur verger et à lui offrir de cueillir sur l'arbre de belles oranges. Nul ne résiste à la tentation. Mais lorsqu'il a cueilli et épluché le fruit, il est surpris de trouver à l' intérieur une pulpe ratatinée. Il y mord... par politesse, et se voit aussitôt obligé de cracher le fruit malencontreux. C'était un citron amer.

L'amertume de ce fruit est épouvantable. Auprès de lui, le citron ordinaire perd son acidité et paraît doux comme miel. Le citron amer ne sert qu'à faire de la liqueur, liqueur locale assez médiocre. Encore le rendement est-il faible, car ce fruit, sous l'apparence trompeuse d'une peau très ferme , renferme fort peu de chose à l'intérieur. Le feuillage de cet arbre est analogue à celui du citronnier greffé, plus pâle et plus étroit que celui de l'oranger, avec lequel le fruit seul offre quelque ressemblance.

Mais revenons aux citrons comestibles, qui constituent la principale richesse naturelle de la région mentonnaise. C'est un des plus jolis arbres de cette région privilégiée, car - fait presque unique dans le monde végétal - il porte en toute saison des feuilles , des fleurs et des fruits à divers états de leur maturité. Trois et quatre récoltes coexistent sur le même arbre : les fleurs, les « petits fruits » ou fruits verts, les citrons près de la maturité et ceux qui sont à point pour la cueillette. La taille de ces arbres est relativement aisée et se réduit à peu de chose. Presque toute la sève est absorbée par la nourriture des fruits : il n'en reste que bien peu pour donner naissance à des pousses folles. Un arbre bien conduit dès sa jeunesse est facile à diriger. Et les citronniers arrivent à un âge assez avancé, malgré la fatigue de l'arbre qui produit des fruits toute l' année.

Le citronnier vient en pleins champs à Menton, ce qui ne veut pas dire que la culture de ces précieux arbres ne soit entourée de nombreuses précautions. Ils sont placés dans des enclos fermés de murs et plantés très près les uns des autres. On agit ainsi dans un double but : pour préserver du froid les frileux citronniers, en empêchant le plus possible le vent de circuler entre eux ; et ensuite afin de diminuer le refroidissement causé la nuit par le rayonnement du sol. Sans cette précaution, la terre s'échaufferait beaucoup dans la journée et se refroidirait très vite à la tombée de la nuit par une évaporation rapide qui pourrait être fatale aux arbres.

Le froid n'est pas le seul ennemi du citronnier. On se plaint vivement dans les Alpes-Maritimes d'un insecte qui lui fait beaucoup de mal, le coccus hesperidum, appelé par d'autres naturalistes lecanium hesperidum . Ce petit hémiptère couvre les feuilles de l'arbre d'un enduit provenant de la matière sucrée ou miellée qu'il exsude. Sur cette matière sucrée, qu'on dénomme miellat , se développe un champignon microscopique, qui, en se multipliant, ne tarde pas à faire périr la feuille et à menacer le fruit. La maladie, qui porte le nom de fumagine ou morfée , est commune à l'oranger et au citronnier. Elle paraît surtout régner dans les endroits un peu sombres et elle se développe de préférence sur les arbres trop serrés. On préserve les arbres à l'aide de diverses fumigations, dont l'efficacité n'est pas toujours parfaite.

Une limoneuse
Bien qu'en toute saison il y ait des citrons mûrs sur les arbres, la récolte s'opère à époque fixe. Suivant le moment où il arrive à maturité le citron - le limon , comme on dit à Menton - porte un nom différent et n'a pas les mêmes qualités. Les meilleurs sont les verdami, ou citrons d'été. Viennent ensuite les primi-fiori et les segundi-fiori qu'on cueille au commencement et à la fin de l'hiver (janvier et mars), et les graneti ou citrons de printemps . La qualité la plus inférieure est formée par les autunni , qu'on récolte au mois de novembre : ils correspondent à la dernière poussée de la sève et sont à peu près sacrifiés. Seuls les verdami sont destinés à l'exportation : leurs qualités leur permettent d'affronter sans crainte les longs voyages . Les autres sont réservés à la consommation régionale. Il est à remarquer que les autres pays producteurs de citrons, notamment la Sicile, font en hiver la récolte des fruits destinés à l'exportation. L'été, Menton a dans la Méditerranée le monopole de ce commerce.

La cueillette des citrons est très intéressante. Des femmes - les limoneuses  - sont chargées de ce travail qui demande beaucoup de soin . Au fur et à mesure qu'ils sont cueillis, les fruits sont placés dans de grandes corbeilles , que les limoneuses transportent sur leur tête depuis les vergers, souvent fort éloignés dans les terres, jusqu'aux magasins spéciaux installés dans le voisinage du port. A voir leur démarche assurée, on ne se douterait pas de la lourde charge qu'elles transportent à travers les chemins pierreux et raboteux.

Dans les magasins, les citrons sont d'abord triés par d'autres limoneuses : seuls les fruits intacts et de grosseur suffisante passent au service de l' emballage . Là on les compte soigneusement et on les place en rangs serrés dans des caisses. Chaque caisse doit contenir un nombre déterminé de citrons à deux ou trois unités près. Il y en a de trois sortes, suivant le pays auquel elles sont destinées  : les caisses « lyonnaises », de 490 citrons, vont en France  ; les « flandrines », de 420 citrons, sont expédiées dans le Nord de l'Europe, Angleterre , Allemagne , Russie ; enfin, les « messinoises », de 360 citrons, sont réservées à l' Amérique . Ce sont là de vieux usages assez curieux auxquels les producteurs restent fidèles.

Les envois pour la France et le reste de l'Europe s'opèrent par chemin de fer au fur et à mesure de la cueillette. Les Américains envoient des bateaux à époque fixe pour prendre leurs citrons, qu'on a soin de leur préparer d'avance. C'est un pittoresque coup d'œil lorsque, à la fin du mois de mai, on voit apparaître soudain tous ces navires en rade de Menton. Ils ne stationnent guère. Les barques se hâtent de leur apporter les fruits, et ils repartent aussitôt avec leur cargaison, qui s'élève en moyenne à trente mille caisses messinoises, ce qui représente un peu plus de dix millions de citrons. Ce sont les meilleurs clients.

Les communes de Menton et de Roquebrune récoltent à elles seules de trente à quarante millions de citrons par an. Ces chiffres sont considérables si l'on songe à l'exiguïté des terrains consacrés à cette productive culture. Les habitants de Menton ajoutent que leurs citrons sont plus fins et se conservent mieux que ceux de Sicile et de Corse.

(D'après un texte paru en 1905)

24 août 2006

Hautes-Pyrénées

                   
      

Promenade au cirque de Troumouse.

   
24 août 2006

Combien de temps encore ?

                                 
      

Les         falaises d'Etretat

   
23 août 2006

Le Dolmen de la Roche aux Fées :

                            
           
      


D'une longueur de près de 20 mètres, large de 6 et haut de 4, le dolmen de la Roche-aux-Fées doit sa beauté en grande partie aux énormes dalles de schiste rouge qui le composent ainsi qu'à son emplacement au sommet d'une crête qui domine la campagne environnante.

   
      


Les années et les siècles qui se sont succédés, ont attribué toutes sortes de légendes et d'explications         pseudo-scientifiques à ce monument mégalithique.

   
      


Oeuvre des fées pour les uns, refuge de dragon pour les autres, tombeau de général romain plus tard, temple pour les prêtres ou encore site de sacrifices humains, tous ont fait de la Roche-aux-Fées un lieu de sortilèges.

   


Une légende locale veut que si l'on fait le tour du monument pour en compter les pierres, on ne trouve jamais le même nombre. Les futurs jeunes mariés devaient d'ailleurs se soumettre à ce petit exercice par une nuit de nouvelle lune. S'ils trouvaient le même nombre de pierres à une unité près, leur union promettait d'être durable.

   

      

   
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